Etre acceptée.
Etre acceptée lorsqu’on est auteur.
Oui oui, je sais, c’est à double sens. C’est exprès, figurez-vous ! Car j’ai beau me dire que mon texte, mon histoire, ce n’est pas moi, n’empêche, lorsqu’un manuscrit est approuvé, je me sens toute revivifiée, revigorée, ravigotée, je suis toute requinquinette.
C’est un peu comme si j’avais un bonus de vie, un petit et délicieux bon point, un ticket pour un tour gratuit, une réduc sur un sac de luxe (et là, les psychanalystes diront : « Moooon, elle a pris le sac comme exemple, symbole féminin par excellence, substitut utérin, très intéressaaaant…. ») ou le petit coup de polish gratuit chez le garagiste (« Symbole masculin, mon cher confrère »).
Et puis, il y a comme une deuxième couche à l’intérieur : lorsque j’apprends qui va illustrer. Aujourd’hui, j’ai eu les deux en même temps : oui, un nouveau texte va exister, et oui, il va prendre vie sous les pinceaux de quelqu’un que j’admire.